27 septembre 2010

QG de MISTER BOY's HQ

La tâche consiste à écrire le nom de notre QG sur une affiche de bois. J’aurais pu m’en acquitter moi-même mais je l’ai confiée aux vrais artistes et les regarde « manoeuvrer ».

Popol tient entre ses dents une lourde planche de pin (qui a dit tranche de pain?) pendant que sa charmante épouse, pinceau à la bouche (elle a l’habitude), trace de sa plus fine calligraphie les lettres qui orneront l’enseigne de notre quartier général : QG de MISTER BOY’s HQ.

Hé oui, enseigne bilingue pour un quartier général qui, pour plusieurs raisons, devenait de plus en plus indispensable (le QG pas l’enseigne). Je rêve depuis un moment de me rapprocher du bureau et mon lit d’invité, aussi king size soit-il, supporte mal K’pa, le pigeon et les ébats des nouveaux mariés. Ainsi donc, chambre séparée pour les uns, conjointe pour les autres et QG pour tout le monde. C’est ma tournée!

J’ai déjà reçu nombre de lettres d’inquiétude via le courrier des lecteurs se résumant à peu près comme suit :
« Oui mais Mister, est-ce bien sécuritaire de poser une affiche indiquant l’emplacement secret de ton QG?! ».

Situé à proximité de l’un des innombrables « Lac à’a truite » du pays et doté des commodités modernes telles que le poêle de fonte, la pompe à l’eau, la boîte à lettre et le bac à recyclage pour le courrier des lecteurs, ainsi que le téléphone à cadran, ce rustique QG de bois ronds est assez difficile à situer sur une carte. On est dans le bois mes agneaux, rien à craindre, sauf les ours peut-être, brutes sanguinaires. Sans compter que mon simple nom sur l’affiche arrêtera les plus cultivés d’entre eux.

- Oui mais Mister, d’objecter à nouveau quelques lecteurs craintifs (les mêmes probablement), ne serait-il pas plus prudent de se munir d’un QG high-tech comme tout super-héro qui se respecte ?

Si Senor Batman a besoin de tout son bataclan (bat-mobile, bat-cave, etc) et si le pape à besoin de tout son papaclan (pape-vatican, pape-mobile, pape-marchette, pape-pier-cul, etc), grand bien leur fasse. Ça témoigne de leur grande vulnérabilité. De mon côté, un peu de repos et de grand air suffiront… mes qualités personnelles feront le reste.

De plus, si par malheur quelque malfrat en venait à se jouer de notre quasi-infaillible vigilance, découvrir l’endroit et le détruire, nous l’aurions reconstruit le lendemain… pratique!

Finalement, pour terminer, soit dit entre nous et en guise de conclusion, ça revient beaucoup moins cher. Avec K’pa qui rote des clous, du bois plein la forêt et les Troncs (qui a dit Troncs d’arbres?) comme « main d’oeuvre », ne reste que le terrain à payer.

En parlant des Troncs, ils ont terminé la pancarte d’arrache pieds alors je les mets au repos et K’pa et moi on prend le relais pour la poser au devant de la cabane.

Cela fait, on s’attable pour manger un brin (qui a dit de scie?) et voir par où on commencera les démarches… on a du pain sur la planche (qui a dit pin sur la tranche ? non mais faut pas charrier).

Je distribue les ordres :
- Paul, on va envoyer le pigeon-tronc et tu vas le suivre. Espérons qu’il retournera à son propriétaire, un allié potentiel. Essaie de savoir comment lui-même a pu savoir pour le faux prêtre.

- Culbuta, j’aimerais que tu contactes de ta voix la plus suave les gens du bottin que j’ai pris sur le cadavre du gars qui t’a estropiée.

- K’pa, tu composeras les numéros et tiendras le téléphone, ça ira mieux.

- Je vais voir si j’arrive à réparer mon super-casque.

Chacun se dirige vers sa tâche et moi vers la mienne, non sans avoir ramassé les outils nécessaires à la dite et je terminerais ici ce splendide épisode charnière n’eut été des quelques incurables que j’entends à l’avance : « Y a pas eu de bataille, c’est plate ».

Donc en chemin vers l’établi adjacent à la cabane, je rencontre malheureusement un méchant fou-malade qui me veut du mal, lui cloue le bec, lui scie les jambes, le fout dans la vieille barque au bord du quai et lui troue la peau avec un vil(vraiment vil)-brequin. Je quitte les lieux pendant que son sang se transvide de son corps à la barque bientôt pleine qui coule à pic au fond du lac. Hourra.

3 commentaires:

  1. hihi, faire des jeux de mots avec le pape c'est toujours gagnant mais toujours facile à intégrer dans une histoire :)

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  2. L'important avec les jeux de moi, c'est de vraiment saturer le client!

    Oh my gawd, je rayonne par osmose.

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  3. Moi j'aime ça pas de bagarre...

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Je voudrais commenter cet épisode génial et rayonner par osmose pour une durée de 12 heures: